Collectif des prisonnièr(e)s des
Cellules Communistes Combattantes
Sur les arrestations, janvier 1986
Lundi 16 décembre 1985, quatre militants communistes sont arrêtés
par les mercenaires de l’État bourgeois. Ces
arrestations se veulent une réponse au développement du combat révolutionnaire
mené depuis 1984 par les Cellules Communistes Combattantes contre le
capitalisme, contre l’impérialisme, pour
le communisme.
Nous sommes ces militants communistes, nous revendiquons
avec force et fierté notre engagement dans les Cellules Communistes
Combattantes, notre engagement dans le combat de classe, et c’est en ce sens
que nous nous adressons aujourd’hui aux travailleurs, aux travailleuses et aux
camarades.
Quelque chose a changé dans notre pays. Au fond de l’abîme où
la crise du capitalisme a plongé le monde du Travail, à travers la chape de
plomb de l’arrogante domination de la bourgeoisie, une petite flamme a jailli.
Flamme dont l’éclat brille de plus en plus sur le front de la lutte de classe : « Oser lutter, oser vaincre ! ».
S’engager sur le chemin historique de la révolution
prolétarienne, œuvrer à l’organisation offensive de la classe ouvrière pour son
hégémonie, poser la question de l’Internationalisme
dans le combat, voilà l’essence de la lutte des Cellules Communistes
Combattantes qui s’est imposée comme avant-garde politique objective du
mouvement de classe.
Après des années d’encadrement, d’errance et de trahison des
PS, PC et autres extrêmes gauches, une brèche s’est ouverte dans l’impasse du
désespoir et de l’impuissance. Brèche où enfin, l’espoir est permis :
— la fin de l’exploitation de l’homme
par l’homme ;
— la fin des guerres perpétrées pour
le profit et la domination ;
— la fin de la misère planifiée par le
salariat ;
— la fin du génocide par la famine du tiers
de l’humanité ;
— la fin des destructions d’emplois,
d’aliments, d’outils de travail au nom de la rentabilité du Capital ;
— la fin du sexisme, du racisme, de la
propriété et de l’aliénation.
Brèche où la fin de toutes les aberrations engendrées par un
mode de production décadent et moribond apparaît enfin comme gagnable,
accessible.
Ils ne peuvent briser cet espoir de conquête d’un monde
nouveau, d’une société de travailleurs pour les travailleurs, alors ils tentent
de le masquer, de le salir ...
Tous, du gouvernement aux médias, de l’establishment de
gauche à la police, tous montent à l’assaut, dans la crainte justifiée que la
lutte des Cellules Communistes Combattantes, que la ligne marxiste-léniniste ne
deviennent le guide révolutionnaire du refus des exploités.
Cela est vain, le combat des Cellules fait déjà partie de la
mémoire du prolétariat, il est une force pour son présent et un élément de son
avenir. Mais cela, il ne suffit pas de le constater : le combat ne
s’arrête jamais. Les communistes se battent pour que l’étincelle embrase la
plaine, pour que la lutte de classe embrase l’Histoire,
et il ne peut y avoir de répit sur cette voie. En tant que prisonniers, nos
tâches ne sont pas autres et nous n’y faillirons pas.
Ces quatre arrestations portent un coup objectif à notre
organisation, cela est vrai, mais il est tout aussi vrai qu’elles n’ont pas la
moindre importance — fût-elle simplement pratique — dans le développement
révolutionnaire de la ligne marxiste-léniniste, de l’unité offensive du prolétariat,
du renforcement des avant-gardes. Nous savons que ce processus progresse chaque
jour davantage au sein du monde du Travail, dans les têtes, dans les cœurs,
dans les faits.
La justesse des principes politiques et stratégiques de la
lutte armée révolutionnaire est sans cesse confirmée, ne fût-ce que par la
véhémence des offensives de la réaction contre nous, par les infâmes
propagandes où nos arrestations sont présentées comme un coup d’arrêt au
processus révolutionnaire.
Dérisoire prétention que de présenter ce mince succès
militaire bourgeois comme frein à l’organisation du monde du Travail contre la
crise, le capitalisme et la guerre. Orgueilleuse rodomontade dont la
bourgeoisie et ses complices de gauche aimeraient convaincre les prolétaires,
les victimes de ce système pourri et caduc !
Mais les faits parlent d’eux-mêmes :
— La constante aggravation de la crise
historique du mode de production capitaliste dont chaque jour donne un exemple ( encore tout
récemment la fermeture du train 600 à CARLAM )
n’offre qu’une alternative : la révolution ou la crise !
— Les constants progrès du bellicisme
impérialiste se confirment aussi quotidiennement ( dernièrement, l’entrée de la « Guerre des étoiles »
dans la phase des recherches actives avec l’essai nucléaire dans le Nevada ) n’offrent également qu’une alternative : la
révolution ou la guerre !
Comment osent-ils même espérer freiner le refus de ces
monstruosités ? Refuser est une chose mais
aujourd’hui plus qu’hier il nous faut organiser ce refus, l’organiser sur les
bases conquérantes du Marxisme-Léninisme qui donnent
les garanties de la victoire.
Organiser le mouvement de classe sur
la ligne et la pratique des Cellules Communistes Combattantes, unifier les
avant-gardes de la classe, voilà la tâche des communistes, tâches auxquelles,
dans les limites de notre situation, nous contribuerons avec confiance,
modestie et dévouement.
Servir le peuple !
Vive la lutte armée pour le communisme !
Vive les Cellules Communistes Combattantes !
Bertrand Sassoye, Didier Chevolet, Pascale Vandegeerde et
Pierre Carette